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 Histoire de moi ?

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3 participants
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Adanedhel
Gobelin conquérant
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Adanedhel


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MessageSujet: Histoire de moi ?   Histoire de moi ? Icon_minitimeDim 19 Avr - 11:59

Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
J’entendais le cœur de ma proie battre, l’écho de ses pas venait se fondre à ses battements.
Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
Si la mort a une musique, alors je suis le grand chef de l’orchestre macabre.
Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
Douce musique, si chère à mon cœur, je me délecte de cette sérénade au rythme endiablé.
Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
Ce rythme est beau, c’est celui de la vie qui va bientôt rencontrer la mort. J’entonne une berceuse, aussitôt les battements s’accélèrent.
Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
« Cours , cours petit tofu… »
Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
« Vole, vole petit tofu… »
Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
« Dépêche-toi de fuir, petit tofu… »
Poum, Poum…Poum, Poum…Poum, Poum…
« Sinon le Mulou te mangera…tout cru ! »

L’écho de la berceuse résonne dans le tunnel, je saisis ma proie à la gorge, son cri d’angoisse vint compléter l’alchimie musicale. Je sens son cœur palpiter, elle est si belle, elle semble heureuse lorsque je l’ai rencontré à la taverne. Mais ce bonheur, je lui enlève, insaisissable bonheur auquel je n’ai jamais eu droit. Elle a peur, son angoisse suinte de tout son être, elle ne sourit plus.
« Pourquoi cet air si sérieux ? » Ma voix résonne dans le tunnel, brisant la belle musique qui émanait de ma victime.
« Allos, fait-moi un sourire. Tu vois, moi je souris car la vie est belle ! »
Un sourire ironique tira mes traits tandis que je coupais le dernier fils qui retenait ma belle victime à la vie. Une nouvelle musique emplit le tunnel : la musique de la mort, celle des gorges tranchés et des boyaux renversés. Un magnifique sang de couleurs vermeil tâchait mes mains, et je m’arrêtais sur cette vision : le bonheur était-il encore présent dans ce sang, ou bien avait-il fui comme il m’avait fui jadis ? Ressassant ces éternelles questions, je traînait la belle morte dans le tunnel, laissant une trace rougeoyante de mon passage, tel un filet de mort suintant de mon antre. Je jetais le cadavre sur un tas pourrissant, un magnifique panel de couleurs s’offrait à moi : celui de toutes mes victimes empilées et plus ou moins pourrissantes, offrant tout une palette colorée du vert au rose, en passant par le jaune, le rouge et même le noir. Vision onirique, quelque peu gâché par l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait. Tout ces gens avaient été heureux, il avait suffit de ma petite intervention et le bonheur avait fui. Peut-être certain trouveront cela injuste ? Mais existe-il vraiment une justice ? Un enfant qui vient au monde étranglé par le cordon ombilical de sa mère a-t-il les mêmes chances d’être heureux que les autres ? Je stoppais là mes interrogations métaphysiques, car la puanteur des cadavres devenait vraiment insupportable. Je quittais avec regret la caverne, traversant le long tunnel, en songeant avec nostalgie aux derniers instants de ma dernière proie. Le souvenir de la sarabande infernale m’envahit, et l’écho de mes pas rappelait la douce musique qui avait rythmé la traque. J’atteignis l’entrée du tunnel, et la lumière m’éblouit quelques instants tandis que je passais à travers les branches qui dissimulaient l’entrée. La journée était ensoleiller, je rabattis le capuchon de mon long manteau : le soleil ne me gênait pas, mais je ne souhaitais pas la visite de quémandeurs en tout genre. Je longeais les falaises de la montagne des Craqueleurs, mon aspect ténébreux décourageait les vendeurs malgré le fait que je n’ai jamais pris le parti d’un citée. Ma neutralité me permettait plus de liberté, je pourrais choisir mes victimes n’importe où. Bien que je trouvais plus souvent des victimes heureuses à Bonta, j’aimais bien tuer quelques Brâkmariens, surtout ceux qui se font passer pour des vrais durs et méchants. Je traversais l’entrée du château d’Amakna, jetant au passage un coup d’œil sur les affiches qui promettaient une récompense à celui qui capturerait le mystérieux meurtrier qui sévit au village. Un sourire étira mon visage : rien de tel de savoir que l’on est désiré pour rendre agréable une journée. Je contemplais un moment ces affiches, je souriais sous ma capuche, mais mon cœur ne ressentait rien, aucune émotion comme toujours. Je fus arraché de ma contemplation par le passage de cinq disciple de Féca. L’une d’elles me jeta un regard intéressé, puis me lança un clin d’œil aguicheur en passant. Je lui souris en retour, peut-être pourra-t-elle me convenir pour ma prochaines traque. Je me retournais, la suivie du regard tandis qu’elle s’éloignait avec ses amies.
« Vraiment pas mal, pensais-je, j’espère qu’elle est heureuse sinon ce ne sera pas drôle de la tuer. »
Ruminant ses pensées, je continuais mon chemin en passant devant le garde Montay, qui ne se doutait de rien comme d’habitude. Je rejoignis ma maison, personne ne se doutait que j’habitais là, après tout qui se douterai que le meurtrier le plus recherché d’Amakna se trouve juste à côté du château du Roi ? Il faut toujours garder ses ennemis près de soi, et jusqu’à maintenant cela fonctionne très bien. Tandis que j’ouvrais ma porte, un groupe de disciple de Iop et d’Ecaflip passa dans la rue, avec force bruit et clameur.
« Ces imbéciles parce qu’ils se soumettent à un dieu, ils se croient supérieur. » pensais-je. Je déteste particulièrement ces disciples suffisants et trop sûr d’eux. Ce n’est pourtant pas leurs dieux qui ont aidé leurs frères quand je les ai égorgé. Ce souvenir me fit sourire : c’était toujours les disciples qui couinaient le plus fort. Je m’étalais sur mon lit, en repensant à ces doux souvenirs, et bientôt je fus envahis de rêves douloureux ainsi que toutes les nuits depuis ma naissance.
Le lendemain, je partis très tôt sur les routes de Cania. Marchant d’un pas vif sur des routes pétries par des milliers de pas, je me remémorais un lointain souvenir. Lointaine époque où j’avais parcouru ces routes avec un certain Crocoburio, marchant sur Bonta, peu-être la seule créature qui m’est un jour compris. Je fus interrompu par l’arrivée de quelques Kanigrous, je pressais le pas : je savais que je ne ferais pas le poids face à face avec ces brutes. Je ne comptais que sur ma ruse, mon aspect ténébreux et l’aura de peur qui m’entourait. Amère réflexion : moi qui était crains, qui avait marché aux côtés de Crocoburio, je craignais quelques minables canidés. Peut-être est-ce là le prix à payer pour une longue vie ? Si tel est le cas, je paye alors depuis ma naissance, voilà mon triste sort, la justice des dieux. Ma vie n’est rien qu’un parcours de douloureux, je ne ressens aucune émotion, je n’ai aucun pouvoir, rien ne m’a jamais été accordé par quelques dieux que ce soit. Le meurtre, voilà ce qui me calme : faire partager ma douleur à ceux qui se croient heureux. Perdu dans mes noires pensées, je n’entendis pas approcher les deux chevaliers du Cœur Vaillant, envoyés par Ménalt lui-même sur l’ordre des dieux. Je me souviens juste d’une de mes pensées au moment où je fus assommé : « Et c’est reparti… »
« Zotz ! »
Mon nom résonna durement à mes oreilles, un nom que j’avais tâché d’oublier depuis toutes ces années. L’éveil fut douloureux et une étonnante vision s’offrait à moi : celle d’une gigantesque salle pavée de dalle blanche. Douze trônes massifs étaient disposés en demi-cercle, chaque trône était emplis par un dieu : les Douze étaient au complet. Et moi je me trouvais au centre de cette fantastique concentration de puissance qui électrisait l’air. Le dieu Iop était en face de moi, sa voix résonnait encore à mes oreilles tel le tonner, il m’observait d’un regard dur, irradiant la puissance.
« Tu n’es pas ici pour dormir ! Si nous sommes réunis ici, ce n’est pas pour regarder une vile créature comme toi ronfler ! »
Je relevais la tête, fixant Iop droit sans les yeux et lui adressait mon sourire le plus odieux, histoire de bien commencer notre relation. Osamodas intervint rapidement avant que Iop ne se défoule sur moi.
« Habituellement, nous tolérons les actions maléfiques et destructrices. Nous laissons le monde se détruire en paix s’il en a l’envie. Cependant… il faut arrêter : tu parcours le monde depuis trop longtemps. Meurtrier, manipulateur, tueur sans scrupules, voire psychopathe, ce n’est pas les accusations qui manquent. Qu’as-tu à répondre à cela ? »
Douze regards interrogateurs. Douze haines divines. Douze opinions divines contre un accusé humain. Que répondre à cela ? Alors je souris.
« Pourquoi cet air si sérieux ? Non…ne soyez pas si sérieux et si grave. Moi je souris depuis ma naissance. Je dois sourire m’a dit ma mère avant de mourir. Je dois sourire me dit mon père avant de me frapper. Je dois sourire parce que je suis venu au monde à moitié mort, étranglé par le cordon ombilical. Je dois sourire parce que j’ai la chance de vivre. »
Je les tenais. Les Douze était à l’écoute. Même Eniripsa s’était détourné de la surveillance des miasmes de Xélor.
« Mon existence n’est qu’une longue, très longue suite de souffrances, de désillusion. Non… ne soyez pas triste, sachez comprendre mes raisons, bien que je doute que vous en teniez compte. Un jour, un ancien ami m’a dit : «Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que par nos actes. » Bien triste constat, et vous allez encore lui donner raison. »
Les dieux se consultaient du regard, ils semblaient indécis. Iop réfléchissait avec difficulté, Sram semblait ricaner, Enutrof intervint d’une voix rocailleuse.
« Et que proposes-tu, pour résoudre tout les problèmes ? Nous ne pouvons tolérer tes excès d’humeur. »
Une porte de sortie s’ouvrait à moi.
« J’accepte de stopper mes…activités. Et j’accepte de m’assigner à une tâche que vous me confirez. »
Eniripsa intervint, peu désireux de me laisser m’échapper.
« Il n’en est pas question, je propose de laisser son âme dévoré par Rushu, ce ne sera que justice. »
La porte se refermait, il est grand temps de la forcer un peu, et je tentais ma chance.
« Je suis d’accord. Puisque c’est ainsi, laissons l’unique justice équitable décider de mon sort : le hasard. »
Devant les regards inquisiteurs des dieux, je sortis une vieille pièce d’or de ma poche.
« Pile, je sauve mon âme, face, c’est un bon repas pour Rushu. »
Voilà, c’est peut-être là que s’arrête mon existence. Je lance la pièce, qui me semble tourner au ralentit, elle retombe sur le sol avec un tintement. Elle est tombée du côté pile.
« Et bien je crois que ma vie continue, je suis prêt à accepter une tâche. »
Non je ne suis pas fini, je continu mon chemin. Ecaflip intervint brusquement.
« Ton attitude me plait, si les dieux n’ont pas d’objections, tu devras te soumettre à mon culte ainsi que tout mes disciples. Tu ne pourras pas t’écarter de ce chemin. Tu ne pourras rejoindre Bonta. Maintenant va-t-en. »
Et tandis que je tombais vers le monde, je me sentais renaître sous une nouvelle forme. Une nouvelle existence commençait. Grâce aux dieux, qui avait été plus facile à manipuler que prévu, je sentais de nouveaux pouvoirs m’investir. Je suis de retour.


Dernière édition par Zotz le Lun 20 Avr - 21:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoire de moi ?   Histoire de moi ? Icon_minitimeDim 19 Avr - 12:09

J'ignorais tout de votre histoire cher Zotz et j'espere pourmoi que vos meurtres ont céssé.
Je me sens si heureux dans cette guilde...
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MessageSujet: Re: Histoire de moi ?   Histoire de moi ? Icon_minitimeDim 19 Avr - 12:26

Chapeau bas ..


(quant aux meurtres, Eorgul, je ne suis pas sure du tout qu'il ait cessé ;o )
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MessageSujet: Re: Histoire de moi ?   Histoire de moi ? Icon_minitimeLun 20 Avr - 20:39

Argh...
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MessageSujet: Re: Histoire de moi ?   Histoire de moi ? Icon_minitime

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